En écrivant le titre, j’ai immédiatement pensé au capitaine Caverne. Une de ces associations qui, sur un seul mot, me rappelle un souvenir d’enfance. Un peu comme l’odeur d’une pâtisserie sortant du four qui nous transporte dans le passé. Notre madeleine de Proust d’À la recherche du temps perdu.
En matière de temps perdu, le confinement nous en a donné. A moins qu’il ne nous ait offert l’occasion de rattraper un peu de ce temps que nous avions l’habitude de laisser nous filer entre les doigts sans tenter de le retenir.
Dans le Guide des égarés, Jean d’Ormesson, écrivait :
« Sur cette Terre où nous vivons, tout se hâte de disparaitre. C’est la règle. Personne n’y peut rien. Le temps s’en va, les années s’en vont, la vie s’en va, et nous nous en allons. Rien ne dure. Tout passe. Sans la moindre exception. Nos bonheurs, nos chagrins, nos habitudes, nos croyances, nos langues, nos civilisations. Notre Terre n’est qu’une longue ruine, et elle passera tout entière. Et aussi notre Soleil et notre galaxie. »
Pessimisme ou réalisme? Fondamentalement réaliste.
Au moment où ce confinement va disparaitre après nous avoir privé d’événements, d’intentions, de voyages et de moments partagés, n’oublions pas, dès maintenant, d’apprécier les futurs bonheurs et le lot de chagrins qui les entrecouperont.
Alors que, depuis la mi mars, il ne reste que les ombres de nos amis projetées sur nos murs et l’écho de leurs rires dans nos maisons, préparons nous à sortir de notre caverne et profitons des retrouvailles pour nous dire que ce confinement n’aura pas été platonique !
Belle journée !
PS : pour celles et ceux qui auraient adopté l’allure du capitaine Caverne, les coiffeurs seront ouverts!…mais avant, poussez les Watt !
Ping : Sans l’ombre d’un doute ? – Olivier Fardel