Mercredi 6 mars 2019
Maman,
Te tenir la main et rester coi
À te regarder, tes yeux presque aveugles.
Je restais planté là, idiot sans voix.
Tu voulais partir apaisée, nous laisser seul.
Douce et protectrice, il y a 40 années.
Je me souviens, je nous vois.
Et cette promesse que je te répétais:
« Maman, Je serai toujours là ».
Déprimée, touchée, c’était il y a 30 ans.
Souffrance profonde, sentiments fragiles.
Époque de doutes, et moi, résilient,
Je faisais un choix difficile.
Distance, éloignement, il y a 20 ans.
Je suis parti, revenais peu, appelais peu.
Comportement bête qui finalement
Ne faisait que nous rendre malheureux.
Accidents cardiaques, il y a 11 ans.
Sans prévenir, tu voulais nous quitter.
Ton cœur, deux fois, est reparti te laissant
Emprisonnée dans ce corps handicapée.
Mère et fils t’ont devancés. Déjà 6 ans.
Tu criais à l’injustice immonde.
Pourquoi eux avant toi ? Pourquoi t’imposer tant?
Et moi à l’autre bout du monde.
Je suis venu te chercher il y a 4 ans.
Tenter de vaincre ensemble cette saleté de cancer.
Tenir ta main comme toi la mienne enfant.
Rattraper le temps perdu sur terre.
Tu m’as imploré un pardon à ton arrivée.
Comme si tu étais responsable de mes absences.
Comme si tu t’en voulais de t’imposer
Amoindrie dans mon existence.
Ce crabe sournois a gagné malheureusement.
Tu as bien trop souffert pour continuer.
Je crois avoir tenu ma promesse d’enfant
Et tu n’auras eu cesse de m’aimer.
Je n’ai pas su te dire s’ils t’attendaient,
Ton fils Éric, tes parents.
Mais tu resteras maintenant et à jamais
Dans mon cœur d’enfant.
Je t’aime maman.
Olivier,
Un simple mot pour te dire que nous pensons beaucoup à toi dans ces tristes circonstances. Perdre un parent est toujours un moment difficile, on se sent orphelin; même adulte, même solide comme tu l es. Et puis on apprend à faire avec. Soit sûr de notre amitié. On vous envoie toute notre affection à toi et Besma, qui nous en sommes sûrs, est auprès de toi pour te soutenir. Gros gros bisous. Pascaline et Xavier.
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Bonjour Olivier, Je voulais te dire que je pensais bien à toi et étais de tout cœur avec toi en ces moments si difficiles de la séparation. Pour ta maman, c’est mieux ainsi. Elle a tant été éprouvée par la maladie et les deuils qui ont frappés ta famille. Tu l’as bien choyée à Toulon depuis que tu avais pris la décision de l’installer dans le Sud. Elle a eu une fin de vie plus facile et heureuse à vos côtés. Le mot que tu nous a envoyé est magnifique et me fais monter les larmes aux yeux à chaque fois que je le lis. Quand aura lieu l’enterrement. Nous ne pourrons pas être présents mais serons avec toi par la pensée. Je t’embrasse. Isabelle
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