De la détermination de la période de rotation de Mercure aux premières détections d’exoplanètes en passant par l’observation indirecte des ondes gravitationnelles, Arecibo est, depuis presque 60 ans, un outil gigantesque scrutant l’univers.
Grâce à lui, regardant ce cosmos qui semble si hostile, nous pouvions dire : « Et pourtant, tout paraît si beau! ».
Les câbles sautent les uns après les autres au-dessus du radiotélescope d’Arecibo, à Porto Rico, faisant craindre le pire pour cet instrument dont dépendent les travaux de centaines d’astronomes. Le 6 novembre, l’un des principaux haubans soutenant une plate-forme de 900 tonnes a lâché, s’effondrant 150 mètres plus bas sur la « coupelle » de 300 mètres de diamètre qui collecte les ondes radio en provenance de l’espace. Cet accident fait suite à celui du 10 août, quand la chute d’un câble auxiliaire avait crevé le récepteur sur une trentaine de mètres.
Le Monde, 18 novembre 2020
La décision est donc tombée avant même les derniers haubans : Arecibo sera tristement démantelé.
En regardant James Bond dans Goldeneye, je me disais qu’il est Jamais Bon de péter un câble.
Bon week-end!
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