En avril, durant le 1er confinement, les oiseaux se faisaient la part belle de nous voir en cage. Ils nous offraient tantôt un horizon des possibles, tantôt un printemps à les observer libres après un hiver dur et hasardeux. C’était la saison de l’amour volatile.
Souriez, nous disaient ils, souriez ! le petit oiseau va sortir.
Et puis, le petit finit par quitter le nid, ni vu ni connu. Quel drôle d’oiseau celui-ci!
C’est maintenant l’automne et nous voilà à nouveau confinés. Et je vois sur le fil, cette pie qui m’épie et qui piaille avec moi….
– Et voilà la piqûre de rappel ! m’annonça-t-elle.
– Tout va de mal en pis. Mais comment résoudre ce problème lapidaire, cette quadrature du cercle ? lui dis-je.
– Par le théorème de Pie, d’accord ?
– Pie, que tu es vache. Par pitié, expliques moi, je ne pige pas.
– Tout cela est un peu tirer par l’épi de cheveux, non?
– Hé ! pie ? quoi encore ? Nous serions confinés jusqu’en janvier. Ce nouvel épisode finira-t-il ou aurions nous déjà perdu la partie ?
– Et pie, fanny !
– Oh et pie zut! Tu n’est pas très bavarde. Je ne vais pas épiloguer.
– Une pie n’est ni pigeon ni pipelette ni piaf mais que de pies sont à la mode.
– Quel pis-aller fais tu ! Épique que tu es.
La pie s’envola en jacassant qu’elle devait trouver pitance. Allez pie, taffe!
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